Lorsque Ravel et Gershwin se rencontrèrent, en 1926, le cadet demanda des conseils de composition à son aîné, qui lui aurait répondu : « Pourquoi écrire du mauvais Ravel quand vous écrivez du si bon Gershwin ? » La plupart des œuvres de ce concert datent de cette époque où les chemins des deux compositeurs se croisent à Paris comme à New York : pour la Rhapsodie in Blue de 1924, Gershwin ne se sent pas encore d’en faire l’orchestration, mais quatre ans plus tard, lorsqu’il compose Un Américain à Paris, évocation du Paris des années folles, il est considérablement plus aguerri. Le Concerto en sol majeur de Ravel, écrit peu de temps après, intègre des éléments de jazz et assume son caractère de divertissement, qui s’infléchit dans un mouvement lent d’une rare émotion.
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