On reconnaît dans ses compositions originales les influences les plus actuelles, empruntées notamment à la folk indie et au groove d’une pop pétillante.
Les affleurements du présent se nuancent au retour aux sources musicales, comme si le réel s’immisçait pour une fois dans la nostalgie et le souvenir. Cette résurgence des modes musicaux et des rythmes algérois n’est pas seulement perceptible dans les accents mélodiques et l’interprétation, tout en touches de sensibilité. Elle s’affirme dans la présence du banjo et du mandole qui font jaillir leurs sublimes étincelles dans les accords et les transitions instrumentales. Porté par ces deux ailes virevoltantes du chaâbi et soutenu à son paroxysme par le bendir, le chant prend de l’altitude et résonne comme un rappel lancinant des origines.
Loin de céder aux tentations passéistes, ce nouvel album de Djazia Satour va chercher dans la tradition de nouvelles opportunités d’invention.
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