L'église de Buxy a certainement été édifiée sur un bâtiment plus ancien. Sept siècles se sont écoulés entre la construction du chevet à l'est et celle de la façade ouest. De l'époque romane seuls subsistent le transept, l'abside et les absidioles.
Au XIIème siècle, l'église de Buxy se composait d'une nef avec deux bas-côtés, d'un transept non-débordant et d'un chevet avec abside centrale, entourée de deux absidioles, toutes trois en hémicycle.
Des éléments romans sont visibles sur le chevet. L'abside porte les traces de deux contreforts. La partie supérieure de l'absidiole nord est ornée d'une arcature et retombe de part et d'autre sur une bande le long du mur : ce motif ressemble à des bandes lombardes. Les fenêtres du chevet ont été remaniées au XVème siècle, notamment celle de l'absidiole sud.
Le clocher est positionné au-dessus de la croisée du transept. L'étage du beffroi est ouvert grace à des baies géminées en plein cintre. Les colonnes de ces baies sont décorées de chapiteaux à motifs végétaux, formant des crochets. La tour desservant le clocher a été ajoutée au XVIème.
Le transept ne semble pas avoir été débordant au XIIème. Trois chapelles ont ajoutées au mur nord : celle coté chevet au XVIIème et les deux autres au XVIème. Elles se repèrent à leurs fenêtres en arc brisé, les seules sur cette façade.
En 1863, l'église est agrandie de neuf mètres à l'ouest. En 1958, une représentation du saint patron de la paroisse, Saint-Germain en train de ressusciter sa mule, oeuvre de robert Rigot, vient orner le tympan de l'église.
À l'intérieur, la croisée du transept, de grande dimension, est délimitée par quatre piles carrées, auxquelles sont accolées des demi-colonnes dites "colonnes engagées ". Les piles supportent le poids de la voute. six chapiteaux sont ornés de motifs végétaux. Le chapiteau à l'angle de la croisée et de la chapelle sud, est composé de deux masques dont les bouches crachent des lacets qui s'enroulent autour d'eux. Celui situé entre la croisée et le bras nord du transept représente un homme tenant deux volatiles. Ce motif pourrait illustrer l'ascension d'Alexandre le Grand. Il se serait envolé grace à deux griffons. Le choeur et les absidioles sont voutés en cul-de-four. Les trois baies du choeur, reprises au XVème, sont entourées par des arcatures retombant sur des colonnettes. Les chapiteaux de celles-ci, motifs végétaux, pourraient provenir de remplois.
Source : Open Agenda
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