Une histoire lumineuse de transmission Dans cette pièce intime, Hatice Özer a invité Yavuz Özer à partager la scène avec elle. Il est aussi discret et taiseux qu'elle est volubile et enjouée. Elle raconte les traditions, le déracinement et les silences : ceux de son père, qui a quitté l'Anatolie pour la France en quête d'une vie meilleure pour sa famille. En douceur s'évoque aussi la question de la filiation, pour elle qui a grandi dans un pays dont le père ne parle pas la langue et reste donc taiseux, lui pourtant chanteur et joueur de luth oriental hors pair. En turc ou en français, parlé ou chanté, ils racontent ensemble les sacrifices, la douleur du déracinement, mais aussi toutes ces histoires de filiation et de tradition, drôles ou poétiques, qui les rapprochent. Alors c'est au plateau que l'amour filial s'exprime et se déploie, du partage du traditionnel thé noir avec le public à la transmission complice de chants et contes turcs. Cette déclaration, tendre et subtile, est aussi un hommage puissant à tous les exilés. Tout simplement touchant.
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