Dans le cadre des Journées des Arts et de la Culture dans l'enseignement supérieur, la Comédie de Caen, en partenariat avec l'Université de Caen Normandie, propose une soirée en deux parties à la Maison de la Recherche en Sciences Humaines.
19h : présentations multilingues par des étudiants en Langues Vivantes Etrangères et en Arts du spectacle
- Autour d'extraits de Demoni (de Lars Norén mis en scène à la Comédie de Caen par Marcial Di Fonzo Bo) avec les Étudiants du Département d'Études Nordiques de Caen et d'études italiennes, encadrés par Frédérique Loliée et Marianne Segol
- Autour d'extraits de Rêve et Folie (de Georg Trakl mis en scène à la Comédie de Caen par Claude Regy) avec les étudiants en études germaniques et en Arts du spectacle L3 Caen 2016/2017, encadrés par Kevin Keiss, Rachel Renault et Juliette Savary
20h30 : Portrait Bourdieu / C'est bien au moins de savoir ce qui nous détermine à contribuer à notre propre malheur (Une pièce sous influence de Pierre Bourdieu)
Texte et mise en scène : Guillermo Pisani
Jeu : Caroline Arrouas
Extraits de textes de Pierre Bourdieu
Durée : 1h15
Soit une prof dans un lycée difficile. Elle se révolte contre l'inévitable. Une petite révolte. Personnelle. Voire très personnelle. Elle joue avec le destin, en quelque sorte. Et le destin le lui rend bien. Une fiction donc, une pièce. Soit, en même temps, une comédienne. Cette comédienne. Caroline Arrouas. Seule en scène. Quelle trajectoire sociale la mène à se trouver là en train de faire ce spectacle ? Qu’est-ce qui produit la valeur de l’oeuvre d’art en général et de cette pièce en particulier ? Comment le langage peut-il devenir un outil de domination ? Qu'est-ce qui détermine nos choix « libres » ? Peut-on échapper à son destin ? Tout avance en même temps. Et dans ce devenir, s'esquisse une expérience de pensée.
La sociologie de Pierre Bourdieu n’est pas rassurante, mais dérangeante, irrévérencieuse, impertinente. Elle révèle les rapports de domination là où ils se reproduisent de façon plus voilée. Elle produit un changement de regard sur la société et sur soi-même, en amenant d’abord chacun à tourner son regard vers ses propres pratiques. Elle détruit les illusions dont on se berne d’habitude et en cela elle est difficile, mais en même temps puissante et vitale. Elle entraîne – comme un entraîneur – le regard pour rester alerte.
Le spectacle sera suivi d'une discussion publique avec le metteur en scène Guillermo Pisani et la sociologue Pauline Seiller.
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