La série théâtrale La Chienlit se présente comme un ensemble de spectacles unitaires pouvant être vus indépendamment les uns des autres. Chacun des spectacles qui la composent sont liés entre eux par le même contexte, ils se déroulent dans la même ville en proie à une grève des éboueurs. Par le récit du délitement progressif d'une commune, entre réalisme social et extrapolation tragi-comique, nous souhaitons interroger les mécanismes à l’œuvre dans les rapports de pouvoir et observer ce mélange d'attraction et de répulsion que nous ressentons tous à l'égard du changement. Nous ne choisissons pas entre effroi et humour, entre tension du réel et glissement vers l’étrange, parce que les questions que nous voulons poser restent irrésolues, et que nos plus grandes joies de spectateur naissent souvent des zones d'ombre et d'incertitudes.
Dans le 1er épisode, Pour un fascisme ludique et sans complexe, nous assistons aux débuts d’un dérèglement qui va bouleverser la vie d’une communauté tranquille. Il y sera question de fascisme donc, mais sans treillis militaire ni moustache carrée. Alexandre Markoff préférant traquer les ferments du totalitarisme dans la folie joyeuse et burlesque d’une réunion de co-propriété.
Dans le 2ème épisode, Feu Mme Singer, les habitants de la résidence tentent de continuer à vivre dignement. Mais les assauts continus d'animaux nuisibles, la canicule, les vaines tentatives de la mairie pour rétablir l'ordre et les incivilités d'une cité voisine, vont libérer les plus bas instincts des habitants de la ville.
Source : Open Agenda
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