Attention, certaines choses vont sans dire mais d'autres vont mieux en les disant, ces deux soirées se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque soir, Monsieur Caubère proposera un répertoire de lettres différentes proposant ainsi deux spectacles complémentaires et distincts. Lettres du premier spectacle : Installation, La diligence de Beaucaire, Le secret de Maître Cornille, La chèvres de Monsieur Seguin, La légende de l'homme à la cervelle d'or, Le curé de Cucugnan, Le poète Mistral. Les lettres du second spectacle : La mule du Pape, Les deux auberges, Le curé d Cucugnan, Les trois messes basses, l'élixir du révérend père Gaucher, Nostalgie de casernes. J'ai relu les uvres d'Alphonse Daudet il y a un an de cela, par simple curiosité, pour voir si je ressentirais le même plaisir, le même trouble que pendant mon enfance. Emporté par la force de cette écriture, de cette pensée, par ce sens du drame et de la comédie, l'envie m'est venue d'en faire un spectacle. Et même deux différents pour que l'uvre puisse être donnée dans sa plus grande partie sans que chacune des deux soirées ne soit trop longue. Je ne vais pas me lancer dans de grandes théories littéraires ou théâtrales, - encore moins politiques- pour expliquer mon choix de monter et jouer Alphonse Daudet plutôt que celui-ci ou celle-là. En définitive, la seule chose qui m'a vraiment motivé, c'est l'envie de m'amuser et d'amuser les autres, petits et grands. La seule à part une autre, plus particulière et personnelle ; après l'Adieu à Ferdinand, je savais qu'un vide se ferait sentir et qu'il me faudrait quelque chose de fort pour ne pas y sombrer. Une chose qui me ramène à l'enfance, à la mienne comme à celle de tout le monde. L'enfance de l'art aussi. Voilà, juste ça : des histoires, des paysages, des personnages, des accents. Et un pays. Le mien : la Provence.
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