En 2016, Jean-Luc Ollivier mettait en scène Phèdre de Racine avec Roxane Brumachon dans le rôle-titre. Tous deux reviennent aujourd’hui sur cette formidable aventure. Seule en scène, Roxane Brumachon donne à voir dans un même mouvement le personnage, dans sa fureur et sa souffrance et la comédienne travaillant ce rôle tellement démesuré et brûlant. Dans un espace aussi épuré et élégant que la langue racinienne, habité par quelques lustres et de spectaculaires costumes, elle dit les difficultés de l’apprentissage d’un texte aussi ciselé et le plaisir trouble à s’abandonner à des sentiments violents. Elle évoque les peurs, les doutes, la joie mais aussi le délicat choix de ses accessoires ou les bruits qu’elle perçoit dans la salle.
Le spectacle confronte les vers de Racine, les souvenirs de travail de l’interprète et les témoignages de grandes tragédiennes qui ont incarné le rôle, de Sarah Bernhardt à Maria Casarès, en passant par Dominique Blanc. Comment se construit, pas à pas, un personnage aussi écrasant ? Et comment faire pour qu’aujourd’hui encore on puisse être bouleversé par cette histoire ? Moi, Phèdre est le récit vibrant de cette recherche, un hommage à la langue de Racine et à l’art de l’acteur.
Avec le soutien de l’OARA
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