De 12h30 à 15h00
Entrée libre
« Dans une autre vie, j'ai dû être indien ou oiseau, déclare Olivier Leroi, ou bien c'est la manière qu'a eu mon grand-père de me confier une plume de geai offerte par la forêt, qui me l'a fait accepter comme un trésor ». Forestier, avant de suivre l’Institut des hautes études en arts plastiques à Paris, Olivier Leroi (né en 1962) est basé en Sologne et fonde sa pratique artistique sur sa propre expérience de vie, sur ce qui le relie au milieu qu’il habite. Au cours de ces dernières années, différents projets l’amènent à voyager en Afrique, Mexique, Antarctique, ou en Suède ; au terme de « voyage », il préfère celui de « forage » car la création est ici, là-bas et autre part, avant tout un mode d’être-au-monde, un outil de connaissance poétique, sensorielle, symbolique du vivant. Souvent empreinte d’une proximité avec la nature -les éléments, l’animal, le végétal, l’énergie vitale (le Qi)-, l’œuvre semble se développer comme en ricochet, par des jeux de rebonds et de relations. Les formes diverses que prennent les réalisations d’Olivier Leroi ont en commun la particularité de révéler et de questionner, tout en créant chez le spectateur les conditions d’un abandon, d’un lâcher-prise qui nous amène à considérer la réalité autrement. Car l’artiste excelle comme jongleur, avec les mots, les images, les formes, il a recours aux écarts de langage, aux distorsions de sens, au burlesque, à l’absurde, aux collages, et « mine de rien », remet en question notre rapport au vivant et au monde sensible. L’invitation d’Olivier Leroi par le centre d’art de Châtellerault est aussi une manière de questionner notre rapport à l’art par le mise en regard de ses œuvres avec le tableau de Pierre-Auguste Renoir « La Montagne Sainte-Victoire » réalisé en 1918.
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