Depuis le 21 septembre et jusqu'au 3 octobre 2024, chacun est invité à déposer au centre d’art un objet de son choix qu’il considère comme une œuvre d’art : un doudou, une photo, une affiche, un grigri, une collection, une peinture ou une sculpture qu'il a créée. La compilation de tous ces objets formera une exposition populaire, du 5 octobre au 14 décembre 2024, tel un portrait géant de la communauté locale. Cet événement reprend l’exposition originale The People’s Choice (Arroz con Mango) orchestrée par Group Material en 1981. Depuis le 21 septembre et jusqu’au 3 octobre, tous les jours, de 12h à 18h, le public est attendu au centre d’art contemporain de Troyes. Chaque objet apporté sera photographié, puis accroché dans l’espace d’exposition. Chaque personne qui amènera un objet, repartira avec une feuille de prêt, un document emblématique de la création d’une exposition, et dont le double constitue une page du catalogue original de The People’s Choice. L’ancienne maison de la famille Marot abrite le centre d’art contemporain Passages depuis l’an 2000. Cette exposition collaborative est l’occasion de se réapproprier la superbe demeure, devenue patrimoine troyen. Elle permettra aussi de se rencontrer, de s’interroger sur le sens d’une œuvre d’art, sur la notion de beauté, autant que de s’approprier les lieux, propriété de la Ville de Troyes.
À propos de l'exposition originale : The People’s Choice (Arroz con Mango) L’exposition originale The People’s Choice (Arroz con Mango) orchestrée par Group Material, s'est déroulée de janvier à février 1981 à New York. Le projet a été mené avec la communauté latino d’un quartier à Manhattan. L’idée était d’impliquer les résidents dans un projet culturel afin de leur donner de la visibilité dans un contexte politique où ils étaient victimes de discriminations et étaient mis à la marge. Les résidents du quartier étaient donc invités à rapporter des objets qu’ils aimaient tout particulièrement et auxquels ils donnaient de l’importance voire une valeur sentimentale. Chaque objet avait une histoire unique et à la fois commune, ensemble ils formaient une archive d’une petite communauté. L’exposition est ainsi devenue « une narration de la vie quotidienne, un conte folklorique où l’intimité est partagée » sans aucune peur de jugement1. La valeur des objets reposait précisément dans les sentiments, une qualité souvent absente des œuvres d’art qui cherchent à avoir une signification au regard du grand public. Une seule œuvre d’art était présente, une sculpture de Jorge Luiz Rodriguez qui était en lien avec le domestique.
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