Nommer les matières des « déchets », c’est d’emblée qualifier les choses dans un ordre de « disqualification ». Cependant, par les capacités de « faire » et de transformer les matières,
l’homme a inventé des manières de « refaire » et donc de recycler, dans un mouvement allant à contre-courant du processus physique d’entropie. La philosophie des déchets permet de considérer ces deux dimensions : ce qui relève de « l’abject » (souillure, pollution) et ce qui peut prendre forme dans un « projet » (le recyclage, la ressource).
Cyrille Harpet est philosophe, professeur à l'Ecole des Hautes études en santé publique de Rennes.
Modération : Léon Wisznia, co-fondateur de Citéphilo et Marc Guyon, professeur de philosophie au lycée Charles de Gaulle de Compiègne.
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