Beethoven fantaisie - Anima Eterna Brugge - Dijon

Le caractère de Beethoven était riche de « raptus », de changements soudain d’humeur et d’états d’âme qui se terminaient souvent en brusqueries et mettaient son entourage en déroute. Est-ce ce trait de sa personnalité qui donna naissance à l’une de ses pièces les plus originales ? Composée en 1808, la Fantaisie pour piano, chœur et orchestre défie toute tentative de catégorisation. Œuvre inclassable et aussi visionnaire : son texte tout imprégné des Lumières tout comme son thème musical qui préfigure de très près celui de l’Hymne à la Joie sonnent comme un galop d’essai pour la Neuvième Symphonie… avec quinze d’avance ! Pour sa première messe, Beethoven innovait en proposant la juxtaposition de cinq morceaux symphoniques quasiment autonomes. Dans cet univers nouveau où l’orchestre se fait narrateur, la voix humaine elle-même perd son caractère concertant pour se fondre dans cette célébration sonore et éclatante.