L'Échiquier des séductions - Espace Ivan Cazenove

« L’échiquier des séductions : joute contée autour d’un échiquier »

Un homme, puissant, défie et menace une femme qui, non seulement va lui résister, mais va lui répondre et le défier à son tour, pour finalement le vaincre… conteurs tous deux, c’est par la parole et le conte que l’homme et la femme vont jouter mais, illustrant un adage bien connu, voulant dominer par la parole, c’est par la parole que l’homme sera vaincu. Le terrain de jeu, ici, est un véritable échiquier, symbole de stratégie, L’arme, est le verbe dans toutes ses déclinaisons (devinettes, contes, paraboles…),

Le thème imposé, est la parole, le conte, la narration, la mémoire … C’est donc par des histoires sur les histoires que la joute, le rapport de force et de séduction, s’installe ; dans un jeu de miroirs et de mise en abîme, chaque personnage du conte cadre que constitue cette partie d’échecs, enlève une pièce de la partie adverse à chaque réponse ou nouveau défi… jusqu’à épuisement de la rangée de pions.

L’homme et la femme sont alors à égalité ; l’histoire peut s’arrêter là (1h) ou, si la joute continue, la partie s’accélère, les figures sont prises par paire (Tours, Cavaliers, Fous) jusqu’à ce qu’il ne reste plus sur l’échiquier que le Roi noir et la Reine Blanche … fin de partie complète (1h10). Qui est vainqueur ? La femme assurément… mais l’homme n’aurait-il pas aussi tout à gagner à cette défaite ?

Cet hommage à Shéhérazade, au conte et à la parole, aux femmes, et, finalement, aux deux moitiés du ciel, est incarné par un conteur, seul, avec pour tout bagage un tabouret, une table, un petit échiquier et un répertoire d’histoires sur les histoires : au total 16 histoires tissées entre elles.

Créé en 2012, à Perpignan, pour le festival « Prospective XXII » comme opéra de chambre pour un conteur et 8 haut-parleurs, associant conte et musique électro-acoustique, repris en 2013 pour le festival « Visages de la Méditerranée » à Palau-del-Vidre, le spectacle est repris en 2016 en conteur seul, de manière encore plus sobre et dépouillé, plus intime, en un spectacle «Tout public », familial, adaptable à tous les lieux.