Le maître et le chien semblent souvent s’accorder aussi bien en caractère qu’en physionomie. De grands illustrateurs, à l’instar de Grandville (1803-1847) - lithographe dont les planches mettent en scène des êtres anthropomorphes – s’amusent de ces similitudes afin de caricaturer nos travers et ceux de notre société.
C’est ce même esprit de Grandville qui inspira Thierry Poncelet, restaurateur de tableaux formé à l’Ecole des Beaux-Arts Saint-Luc à Bruxelles, lors de la restauration d’un portrait du XVIIIe siècle. Le visage du gentilhomme à perruque qui y figure, abîmé par le temps, se voit être remplacé par le faciès du cocker dormant au pied du chevalet de l’artiste. Le résultat de cette surprenante association fit néanmoins curieusement écho aux traits de caractère du portrait initial et en accentua même les archétypes. Les portraits de Thierry Poncelet révèlent alors une sorte de comédie humaine saisissante de vérité, galerie d’expressions, de tempéraments et de sentiments auxquels l’animal prête ses traits. Après avoir exposé pendant trois décennies dans nombre de galeries et musées européens, l’artiste présente désormais une sélection de portraits issus de sa collection personnelle parmi les antiques tableaux du château de Gramont, monument géré par le Centre des monuments nationaux.
Source : Open Agenda
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