Formé à l’architecture et aux Arts Visuels à Bogota, Luis Carlos Tovar explore les géographies mouvantes, les mécanismes de construction de l’altérité et de la mémoire. Invité à exposer à Houilles en 2021, il avait présenté Jardín de mi padre, une installation photographique retraçant l’histoire de son père enlevé par les FARC et forcé d’errer pendant plusieurs mois dans la forêt amazonienne. Pour son nouveau projet à La Graineterie, l’artiste réunira un ensemble d’œuvres récentes qui laisseront la part belle à l’idée d’une mémoire pensée comme un exercice imaginaire de reconstruction.
Comme le souligne Maria Santoyo, Luis Carlos Tovar a commencé à creuser dans sa mémoire familiale en 2018 ; les projets présentés à La Graineterie (Jardín de mi padre, Friction, Manigua) forment une trilogie où se mêlent plusieurs strates de réflexion basées sur la collecte et la relecture d’archives personnelles et publiques colombiennes. Avec Contre-Souvenir, l’artiste invoque un passé, envisagé comme une construction intime mais aussi comme un héritage collectif fait de fragments, d’indices, passés au crible d’un microscope – avec le concours des équipes du Musée National d’Histoire Naturelle de Paris – ou encore mis en perspective avec l’histoire contemporaine colombienne. « Cette trilogie clôt en somme un cycle créatif et vital. Le fruit de ce travail nous invite à suivre le vol d’un papillon dont nous entendons le battement d’ailes dans l’obscurité. » Extrait du texte de Maria Santoyo Luis Carlos Tovar et l’immémoire publié dans le cadre de l’exposition.
Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation des Artistes qui lui a apporté son soutien. Vernissage samedi 21 janvier de 17h-19h30 en présence de l'artiste
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