Vernissage le jeudi 8 mars à partir de 18h30
Exposition réalisée dans le cadre du collectif Ik-Art de l’espace Icare
Michèle Iznardo demande tout au noir. Tout se passe comme si les divers gris et le blanc avec lesquels il cohabite émanaient de lui, s’extrayaient de lui. Comme si le noir était la matrice dont tout ce que nous voyons dans le paysage qui se propose, était issue.
Sobriété et inventivité caractérisent cette artiste : l’extrême économie chromatique se conjugue avec une grande richesse technique. Sur le papier, Michèle Iznardo utilise tour à tour la pierre noire, le crayon, l’huile, le fusain, l’encre de Chine. Souvent le blanc est celui du papier aux places où il est demeuré vierge – réserves qui appartiennent parfois aux fragments rapportés. Ainsi naît le paysage. Vaste et succinct…
…Qu’est donc ce noir dont tout provient ? Il est là pour la matière universelle, la matière cosmique, l’opacité illimitée. Michèle Iznardo se donne pour tâche de faire venir au jour les possibles. C’est ainsi que, la première, elle assiste à l’émergence des paysages qui se trouvaient contenus en puissance dans l’opaque et qui entreprennent de se dessiner. Le noir : gisement de paysages.
Henri Raynal
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