Théâtre - Clara Haskil - Prélude et Fugue - La Ciotat

Le

À 20h00

La Ciotat

19 Promenade Jeff Musso
13600 La Ciotat
Charlie Chaplin, l'ami de Clara Haskil, a confié un jour qu’il n’avait rencontré que trois génies dans sa vie : Einstein, Churchill et Clara Haskil. Elle a été l’une des plus grandes pianistes du XXème siècle. Pourquoi ? Qui peut le dire ? Son talent est une grâce qui brille dès l’enfance, et qui se manifeste avant qu’elle ait appris à lire. Une simple petite fille roumaine qui s’applique, avec un seul doigt, à reproduire au piano une mélodie de Schumann qu’a jouée sa mère. Une soixantaine d’années plus tard, après d’innombrables épreuves, elle est enfin reconnue à sa juste valeur, multiplie les concerts, voyage dans le monde entier. Et pourtant, elle semble n’avoir jamais changé, à peine bougé. Le génie, a dit Baudelaire, n’est que l’enfance retrouvée à volonté ; mais Clara Haskil, elle, qui n’eut jamais d’enfants, paraît parfois n’avoir pas même besoin de retrouver une enfance qu’elle n’a jamais perdue. À moins qu’on ne l’en ait privée ?.. Serge Kribus, qui s’y connaît en enfance, a été fasciné par le lumineux mystère de Clara. Il s’est penché sur les archives, a longuement enquêté – moins pour résoudre l’énigme que pour rêver le portrait en scène de cette étrange femme qui fut pour tant d’auditeurs une source de joies incomparables. Il a médité sa biographie, consulté ses archives, écouté ses enregistrements, imaginé ses arrachements, ses deuils, ses doutes – la mort de son père alors qu’elle n’a que quatre ans ; le départ pour Vienne, puis pour Paris, loin de sa mère et de ses soeurs bien-aimées ; les humiliations auprès d’Alfred Cortot, qui ne l’appréciait guère ; l’amitié avec Dinu Lipatti, trop tôt disparu ; sa scoliose mal soignée, qui la contraignit à renoncer au violon. Ses angoisses avant les récitals, et son incrédulité devant ce miracle toujours recommencé : l’amour de son public. Alors, une vie comme une seule note, savamment modulée ? Dès sa première lecture de la pièce, Safy Nebbou a été frappé par ce destin net comme une épure et cependant moins simple qu’il n’y paraît, par la capacité de cette femme à rester soi-même à travers l’admiration des foules, à travers les années aussi. Et peu à peu, à travers la voix réinventée par Serge Kribus, il a commencé à reconnaître un visage à sa ressemblance. Celui de Laetitia Casta, qu’il a dirigée dans Scènes de la vie conjugale de Bergman, où elle donnait la réplique à Raphaël Personnaz. Depuis quelque temps, elle lui avait fait part de son désir de retravailler avec lui et d’affronter pour la première fois ce défi très particulier pour toute actrice : celui d’être seule en scène. Il lui a fait connaître le texte, et Lætitia Casta s’est laissé aussitôt captiver. Avec elle et pour elle, entre un film avec Juliette Binoche et un prochain long-métrage avec Isabelle Adjani, Safy Nebbou revient donc au théâtre pour y composer, comme il sait si bien le faire, un nouveau portrait qui est aussi une rencontre avec une femme remarquable.

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