Visite libre - Église Saint-Pierre

Du au

De 14h00 à 18h00

Église Saint-Pierre

82120 Lachapelle

Le village de Lachapelle occupe le sommet du monticule d’une colline caractéristique de la Gascogne. Il épouse une forme concentrique autour du château. L’église est enclavée dans les bâtiments du château.

Le château :

XIe siècle :
Construction du château sur le roc. Le manoir dépend de la Commanderie des Templiers de Nom-Dieu près de Nérac (Lot-et-Garonne).
XIIe-XIIIe siècle :
Construction de la chapelle du château, réservée d’abord aux Templiers, moines-soldats, puis, après la suppression de l’Ordre, aux seigneurs vicomtes de Lomagne et d’Auvillar.
XIVe siècle : Guerre de Cent ans
(fin 1475 – traité de Picquigny)
Destruction du village primitif au lieu-dit Sant-Alari (carrefour Valence-Peyrecave). Les guerres de Religion achèveront cette destruction.
XVe siècle :
Création du village autour du château dont la chapelle devient église paroissiale.
XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles :
Le château passe entre les mains de différents propriétaires, vicomtes de Lomagne
A la révolution de 1789, le château et sa chapelle sont vendus comme bien national.
XIXe siècle : 1847
Monsieur Maguelonne, maire de la commune, est propriétaire. Sa famille le sera jusqu’en 1993.
Napoléon Ier rattache Lachapelle au Tarn-et-Garonne, nouveau département créé en 1808.

L’église :

Origine du décor :
En 1761, les frères Goulard, l’un curé l’autre vicaire, décident de doter leur église d’un décor baroque et ce grâce à un important héritage paternel. Ils confient la direction et l’exécution des travaux à Maraignon dit Champaigne, menuisier-ébéniste de Lectoure.

Style :
Il est inspiré du Baroque en vogue à l’époque de Louis XV, notamment le décor “Rocaille” ou “Rococo”, mélange de végétaux et de minéraux
(coquillages tel le murex). Le mot “baroque” vient du portugais “barocco” qui désigne une perle irrégulière.
Ce style emprunte des éléments à l’architecture gréco-romaine : colonnes à chapiteaux corinthiens, pots à feu, corniches.
Son apparition comme décor des églises catholiques coïncide avec le Concile de Trente (1545) en réaction contre le protestantisme qui préférait un style très dépouillé, austère même dans ses temples : suppression des statues par exemple.
Dans cette église, les murs sont entièrement recouverts de boiseries moulurées et ornées de colonnes à chapiteaux corinthiens surmontées de pots à feu. On y voit, entre les colonnes, des tableaux imposants peints au début du XIXe siècle. Les originaux du XVIIIe siècle furent détruits à la période révolutionnaire sauf les encadrements.

Tribunes :
Le décor le plus original et même unique en France est constitué par les trois rangées de tribunes concaves et convexes reproduisant les alcôves d’un théâtre vénitien.
Chacune des arcades est surmontée d’un cartouche sculpté dans le bois représentant soit des végétaux soit des coquilles de murex. Deux des cartouches représentent un visage et font penser aux masques de la comedia del’arte ou encore peut-être aux frères Goulard. Les peintures ont été restaurées en 1993.

Mobilier :
Les statues :
Sainte Quiterie, début du XVIe siècle, restaurée au XIXe siècle, patronne de la Gascogne, martyrisée au Ve siècle à Aire-sur-Adour. Son culte est répandu dans tout le Sud-Ouest et même en Vendée.
Vierge à l’Enfant, statue du XVIIIe siècle.
La chaire de style baroque

Les stalles du XVIIe siècle proviennent d’un couvent d’Auvillar.

Le lutrin du XVIIIe siècle formé de deux aigles symbolisant saint Jean l’Evangéliste. En bois doré et argenté, il fut sauvé de la destruction comme les statues à l’époque révolutionnaire.

Le retable en bois doré date du XVIIIe siècle et représente deux scènes de l’Evangile : l’Annonciation et la Visitation. Il a été restauré en 1986.
Les lustres : celui du milieu date du XVIIIe siècle et appartenait à l’Eglise, les deux autres sont de la même époque mais ont été achetés par la commune pour remplacer des lustres modernes.
Le baptistère , sous les tribunes, est composé d’un bénitier du XVIe siècle cassé et placé à l’envers qui sert de socle. La partie haute est du XIIe siècle.
L’harmonium est de la fin du XIXe siècle. Il comporte 18 jeux et deux caisses de résonance. Il a été restauré en 2000.

Le plafond :
Le plafond actuel, restauré en 1991, est fait de papier peint en trompe-l’oeil au motif de caissons à cavet. Il est la reproduction de celui du XVIIIe siècle qui avait été détérioré par des infiltrations dans la toiture puis recouvert en 1879 d’un plafond de plâtre décoré sur l’initiative de Mr Maguelonne, maire.

Les tableaux :
Restaurés entre 1996 et 1997 représentent 
- à gauche :
saint Pierre, patron de l’église avec sainte Quiterie
saint Jean l’Evangéliste et saint Hilaire, évêque de Poitiers, patron de l’ancienne église.
- à droite :
l’Assomption de la Vierge, l’Ange Gardien et saint Thomas d’Aquin.
Quatre d’entre d’eux recouvrent des fresques du XVe siècle. Les toiles datent du XIXe siècle, ne sont pas signées et reflètent le style sulpicien.

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