Tous les ans, Dorcy Rugamba revient à Kigali dans la maison de sa famille : il y a toujours du lierre sur les murs, des callas et des langues de feu sur la terrasse, le palmier et le papayer à l’entrée, le Mont Jali au Nord, le Mont Kigali au Sud. Mais pendant des années, ce retour a été impossible. Dans ce texte, qui est tout à la fois une lettre d’amour pour ceux qui ne sont plus, un hymne à la vie et une part du culte des ancêtres, Dorcy Rugamba s’adresse à son père, à sa mère, à tous les absents. Il dit ce qu’il a vu et appris auprès d’eux, l’enfant et le jeune homme qu’il était, le temps qu’il a fallu après, pour accepter l’inacceptable. Il se tient au plus près des absents, il honore leur mémoire et leur vie, il explore le monde d’avant pour dire sa beauté et sa poésie et s’interroge : comment traduire en mots ce qui est hors de portée ?
Texte Dorcy Rugamba (Rwanda)
Avec Dorcy Rugamba et Majnun
Production Rwanda Arts Initiative
Diffusion La Charge du Rhinocéros
Spectacle accessible aux personnes aveugles et malvoyantes
Prédominance du texte sur la scénographie
Écrivain et figure majeure de la scène culturelle rwandaise, premier prix d’art dramatique du conservatoire royal de musique de Liège, Dorcy Rugamba a coécrit en 1999 la pièce Rwanda 94 et a fondé en 2001 à Kigali les Ateliers Urwintore, un espace de création contemporaine, puis Kigali Rwanda Arts Initiative, un centre d’art dédié aux entrepreneurs culturels. Dorcy Rugamba mélange les arts et s’entoure de créateurs·rices allant de la danse à la musique, du texte à la performance. Son travail artistique a souvent pour thématique les crimes de masse, comme dans la mise en scène de L’instruction de Peter Weiss, sa pièce Bloody Niggers ou l’opéra Umurinzi pour les 25e commémorations du génocide des Tutsis.
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