Il n’a jamais quitté sa radio : enfant, dans le gros poste Telefunken (« Deutsche Qualität »), il voyait briller la mer, des abbés à bicyclette, des soldats bardés de fer, le Quatorze Juillet en fête… Pensionnaire, le poste à galène caché sous les draps, lui offrit quantités de lignes de fuite et d’échappatoires. Etudiant, la radio le présenta à la chanson : il ne la quitta plus. C’est sa famille, sa force, un bien enfin commun. Ensemble ils naviguèrent d’ondes en ondes nouant au passage avec des inconnus des deux sexes et des trois âges des amitiés à la vie à la mort qu’aucune rencontre n’abîma jamais. Aujourd’hui, il s’interroge « Si je n’avais pas fait ce métier, aurait-il fallu que je : travaille ? » Et de sa voix grave si reconnaissable, érudit, philosophe, Philippe Meyer nous chante également de merveilleuses ballades, avec la complicité de Jean-Claude Laudat à l’accordéon.
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