AFX, My Favorite & Born Bad Records présentent :
LES 10 ANS DE BORN BAD RECORDS LYON // DAY #1
05 MAI 2017
MARCHE GARE
34 Rue Casimir Périer, 69002 Lyon
⚭ Forever Pavot
⚭ François Virot
Les autres evenements des 10 Ans du label à Lyon :
???? 10 Ans Born Bad Records Lyon Day #2
???? Circuit NS & BB X - Group Doueh & Cheveu à l'Epicerie Moderne
∆ FOREVER PAVOT ∆
« La mode, c’est ce qui se démode » disait Cocteau. S’il est mort sans avoir pu écouter le premier album de Forever Pavot, on doit bien reconnaître au poète une prophétie : la classique opposition entre passé et futur est complètement conne. Sur ce registre, Forever Pavot s’en tire avec les honneurs. Faire du neuf avec du vieux, ou plutôt faire du beau grâce à des vieux, c’est toute l’ambition de « Rhapsode », disque où les sixties d’Ennio Morricone, Francis Lai et autres compositeurs de musiques de films trouvent enfin le chanteur qui leur manquait, et on peut décrire Emile Sornin, leader de Forever Pavot comme un artisan du solide, à la fois pro de la bidouille et démolisseur de cloisons.
⏏ FRANCOIS VIROT ⏏
François Virot sort son premier album non gravé sur CD-R. A la question Yes Or No, la critique et le public répondent : proposition n°1. On loue le geste nerveux et les mélodies titubantes de cette folk pop lo-fi, on le traite d’Animal Collective à lui tout seul. On le tire de l’invisibilité des squats lyonnais pour le faire monter sur scène, le filmer, le faire parler. Personne ne se rend compte à quel point il n’est pas prêt. Ses chansons, il les a enregistrées pour lui, à la dure, sans se regarder faire. Pour cet hyperactif tombé tout petit dans le songwriting, la naïveté n’est pas un calcul, le DIY pas un gadget esthétique. Le miel du premier buzz est amer.
« La première fois qu’ils ont fait le noir à un de mes concerts, je n’ai pas compris ce qui se passait. J’arrive, tout le monde applaudit. Moi, je devais changer une corde. Je le dis, tout le monde applaudit encore. Je change ma corde, finis ma bière, 10 minutes passent avec la lumière braquée sur moi. Les gens ont trouvé ça super, ils étaient morts de rire. Pour moi, c’était l’enfer. Il y a eu plein de moments comme ça où j’ai souffert d’un gros décalage. »
Plus question de se jeter seul dans la fosse aux lions. On ne le reprendra pas à hululer ses états d’âmes en cabossant une guitare sèche. D’ailleurs, personne ne rigole : on applaudit par choc, par désir, par respect.
« J’ai arrêté de faire des grimaces, de parler au public ou de leur faire chanter quoi que ce soit. Je me suis focalisé sur la musique en ignorant tout ce qu’il y avait autour. Encore aujourd’hui, s’il n’y a personne à un concert, je m’en fous. Ce que je veux, c’est être satisfait de ce que j’entends. »
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