Soirée ART BRUT - TROUBLE(S)
D'abord, il y a UnicaS, spectacle de la compagnie Verseau et Mayday, spectacle de Mayalen Otondo et Benjamin Lebreton. Puis le désir commun de plonger dans l'Art Brut et de s'y laisser impressionner par les œuvres, qu'elles soient dessins, peintures, sculptures, broderies, architectures, écritures.
Le temps d'une soirée, nous proposons de partager avec vous des textes choisis, des récits de vie, des démarches singulières qui auront jeté sur nous un trouble sur la question du geste artistique à l'endroit frontalier de l'ordinaire et de l'exceptionnel, de la raison et de la folie, de l'intime et du public.
Avec Philippe Labaune, Mayalen Otondo, Leïla Brahimi, Benjamin Lebreton, Pierre Dumond, Antoine Besson, Christophe Petchanatz (Klimperei), Mathieu Besnier.
Textes : Aloïse Corbaz, Jeannot, Aimable Jayet, Babouillec SP, Deleuze, ...
Projection d'un film documentaire : Les reliquaires acérés de Marc Moret, réalisé par Philippe Lespinasse et Andres Alvarez.
Avec l'aimable collaboration de La collection de l'art brut de Lausanne.
En quelques mots, l'histoire de l'Art Brut...
Dans les années 1940, Jean Dubuffet décide de collecter des dessins et des sculptures, créés par des personnes éloignées des mondes social, culturel et artistique.
Enfermés dans l'espace de leur cellule, en prison ou en hôpital psychiatrique ou simplement isolés dans leur maison, ils créent. Leurs productions, souvent prolixes, n'ont rien de commun dans l'esthétique. On n'y reconnaîtra pas un mouvement artistique. Ce qui rassemble ces auteurs, selon les mots de Dubuffet, c'est qu'ils « n'en font pas carrière, s'y adonnent par occasion, les exécutent à leur propre usage et enchantement, sans compter pour eux sur une destination bien grandiose, poussés par le seul besoin d'extérioriser les fêtes dont leur esprit est le lieu. »
Supports en papier, cartons de pizza, cahiers d'écolier, os, mie de pain, fils de draps déchirés, morceaux de bois récupérés sont autant de matériaux qui leur permettent de créer. Parfois, ils seront aidés par des médecins attentifs qui leur fourniront du matériel.
Au fur et à mesure des années, Jean Dubuffet acquit une collection dont il fait don à la ville de Lausanne. La collection de l'art brut compte aujourd'hui près de 60000 œuvres rassemblées par un réseau de conservateurs, de médecins et de collaborateurs anonymes qui ont su capter, dans la masse des productions, l 'authenticité de démarches sensibles hors norme.
Longtemps associé à l'art des fous, l'art brut a été considérablement popularisé, étendu et admis, avec toutes les contradictions que cela soulève, comme un ensemble d'« œuvres magistrales »
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