En composant Das Wunder (Le miracle) de son oratorio Christus, Franz Liszt voulait trouver une « lumière surnaturelle » pour représenter la paix installée par Jésus après le déferlement de la tempête. Wagner, de la même façon, a mis en musique des lumières surnaturelles, notamment dans Parsifal. Ces effets de « matière » musicale reposent sur des caractéristiques instrumentales et harmoniques similaires chez les deux compositeurs. La conférence approfondira ces phénomènes, en confrontant les œuvres de Liszt et de Wagner, à celles de Fantin-Latour et aux textes de Baudelaire, où la lumière joue également un rôle fondamental.
Nicolas Dufetel, musicologue, a été professeur de Culture musicale au conservatoire d’Angers et chercheur à la Hochschule für Musik Franz Liszt de Weimar. Très grand connaisseur de Franz Liszt, auquel il a consacré de nombreux travaux, il est aujourd’hui est chargé de recherche au CNRS (IReMus/Institut de recherche en musicologie). Il consacre ses travaux au XIX siècle, principalement à Liszt mais aussi Wagner, Chopin, l’identité européenne, les relations franco-allemandes et de façon plus générale les questions d’esthétique, d’analyse, d’histoire culturelle et de musique religieuse. Il est l’auteur de plusieurs articles su Liszt et Wagner. Il a édité en 2013 les textes de Liszt sur Wagner dont un inédit en français sur Le Vaisseau fantôme (Actes Sud) et en 2016 le recueil Tout le ciel en musique. Pensées intempestives de Liszt. Il prépare actuellement la correspondance entre le compositeur et le grand-duc Carl Alexander de Saxe-Weimar. Notre Cercle l’a déjà reçu à trois reprises, en 2011 pour deux remarquables conférences dans le cadre de la célébration du bicentenaire de la naissance de Franz Liszt, puis en avril 2013, pour la présentation de l’ouvrage : « Trois opéras de Richard Wagner considérés de leur point de vue musical et poétique ».
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