Après vingt ans d’absence, Marcello Martini est convoqué par sa tante, une vieille dame fortunée qui finit ses jours dans une maison de retraite médicalisée, en ayant gardé toute sa tête. Elle lui fait savoir qu’elle met fin à son virement mensuel et envisage de le déshériter. Une discussion s’engage entre eux et ça démarre très fort...
Qui se souvient que ma tante était le surnom donné au mont de piété (appelé aussi le clou) ? Là, pas de pitié et surtout aucune piété ! Yves Ravey est à la manœuvre et ses personnages sont pris au piège diabolique qu'il leur a tendu, comme de bien entendu. Et de plus - le clou du spectacle ? - tout comme dans ses autres livres que les passagers vous recommandent vigoureusement, se cache sous la fable grise et noire un regard acéré sur notre société où l’appât du gain semble être la seule valeur qui subsiste... si l'on peut vraiment appeler cela une « valeur » ? Yves Ravey ? Beaucoup d'allant, caustique !
"Trois jours chez ma tante" est publié par Les Éditions de Minuit.
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