Al Atlal (les ruines), écrit par Ibrahim Nagi, est peut-être l'un des plus beaux textes de la littérature arabe. Dans son interprétation en 1960, la diva égyptienne Oum Kalsoum envoûte son auditoire en transmettant sa joie à chanter la nostalgie.
C'est en tant que comédienne, mais aussi parfois en tant que chanteuse, que nous avons reçue Norah Krief aux Salins. Avec Al Atlal, elle puise à la source de ses souvenirs de famille pour chanter. Enfant, dans sa vie en banlieue parisienne, elle refusait la langue de ses parents tunisiens, gutturale et étrangère. Elle renoue aujourd'hui avec cette culture. En chantant en arabe, elle fait revivre le temps de sa mère. La préparation du café, les chants qui s'échappaient du tourne-disque. Chanter Al Atlal, c'est chanter le pays perdu, le besoin et le plaisir de faire resurgir le passé. Norah Krief nous délivre un spectacle intime et fascinant.
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