L’exigence nécessaire à toute construction n’oblige pas à la solennité et à un triste sérieux. Ainsi, les bâtisseurs de tout temps ont mêlé rigueur et irrévérence, par des clins d’œil : visages grimaçants sculptés dans la pierre, scènes profanes nichées dans les portails sacrés, ... Et comme eux, les musiciens aiment parfois détourner les codes. Le Chœur Polyphonique du Forez vous propose un programme dans lequel s’invite cette même irrévérence : Beethoven s’accorde une lessive, Rossini passe en cuisine, et quelques autres surprises. Quoi de plus joyeux qu’un peu de détournement pour saluer les grandes œuvres ? La parodie n’efface rien : elle rend hommage à sa manière, à ces bâtisseurs qui, en jouant avec les formes architecturales et musicales, ont su faire vibrer les murs comme les esprits.
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