Rencontre avec la réalisatrice Anaïs Volpe et Matthieu "Le Bonjour Tristesse" Longatte, Alexandre Desane, Julien Dugois et Emilia Derou-Bernal, comédiens.
Heis (chroniques) est d'abord une histoire de famille, très simple, immédiatement perceptible, sans effets de scénario tarabiscotés. Pia, 25 ans, après s'être émancipée de sa famille, est contrainte de retourner momentanément vivre auprès de sa mère et de son frère jumeau, Sam. Ceux qui partent, ceux qui restent, ce que ça dit ou suppose dire de l'amour filial, quelle perspective un retour en arrière peut-il ouvrir ? Elle fait de l'histoire de sa famille le sujet de sa quête artistique. Heis (chroniques) nous arrive affublé des qualificatifs sibyllins de film « DIY » et de « crossmedia ». Par film « Do It yourself », on comprend que, la valeur n'attendant pas le nombre des années, Anaïs Volpé est entrée comme par effraction dans la grande famille du cinéma, par la lucarne du rez-de-chaussée. « DIY », une autre façon de mettre le pied dans la porte, de (se) dire « si tu dois le faire, fais-le ». « Crossmedia », ça veut dire que la réalisatrice a pensé et réalisé son projet en inté-grant ce qu'il faut de propositions alternatives pour lui donner une cohérence au delà de la seule projection en salle. Heis (chroniques) se décline de façon très complémentaire sur le net, en web-série, en expo photos, sans jamais être redondant, pour dessiner de façon différente quelque chose de rare – aussi simple et ténu que le projet qui est le sujet même du film. Ça c'est pour le geste radical et la modernité. Mais ce qu'on en retient surtout, évidemment, c'est que Heis (chroniques) est un film têtu et énergisant, qui vous happe immédiatement et ne vous lâche que 100 minutes plus tard, pantelant et ravi
0 Commentaire Soyez le premier à réagir