RENCONTRE AVEC ELISABETH LEBOVIC ET DIDIER ROTH-BETTONI
PROJECTION DE ZERO PATIENCE Film de John Greyson
Entrée libre sur réservation
CE QUE LE SIDA M’A FAIT – ART ET ACTIVISME À LA FIN DU XXe SIÈCLE D'Elisabeth Lebovici
L’historienne et critique d’art revisite, avec sa mémoire de témoin, les liens entre art et activisme durant les “années sida” en France et aux États-Unis. Composé de textes monographiques, d’entretiens et d’essais thématiques, cet ouvrage rédigé à la première personne rend compte d’une créativité artistique et activiste née de l’urgence de vivre et du combat pour la reconnaissance de tous et toutes.
LES ANNÉES SIDA À L’ÉCRAN de Didier Roth-Bettoni
Dès 1984, des documentaires, des téléfilms et des films ont eu à cœur de montrer les malades du sida, les discriminations dont ils étaient victimes, les drames causés par le virus, la mort omniprésente, en particulier au sein de la communauté homosexuelle. C’est toute l’histoire de cette période et de ces images multiformes que retrace le livre Les années sida à l’écran. Didier Roth-Bettoni signe là une étude érudite et engagée sur les représentations du sida au cinéma et à la télévision.
SUIVIE DE LA PROJECTION DE
Zero Patience
Film de John Greyson (1993, 1h40)
Dès la fin des années 80, John Greyson a participé activement à la lutte contre le sida, au Canada avec l’association AIDS. Il choisit de faire de son film une comédie : une façon humoristique et élégante de lutter contre les préjugés. Quand Zero Patience sort sur les écrans, le discours officiel sur le sida est encore mince. Dans ce film, il n’y a ni polémique rébarbative, ni documentation dramatique et il ne manque ni d’humour ni de réparties qui atteignent immédiatement leurs buts. Il ne faudrait pourtant pas en retenir une simple juxtaposition de moments musicaux car Zero Patience reste un film de critique corrosive des médias, des institutions, de l’homophobie. Il n’épargne pas non plus les militants gays dans leurs convictions parfois opposées. Cette comédie dénonce donc l’attitude criminelle des pouvoirs, sans tomber dans un pathos lénifiant ; le spectateur aurait presque envie de rire devant tant de vérités balancées.
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salle en 1993.
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Soirée animée par Gérard Mayen
Gérard Mayen est critique de danse régulièrement publié dans la presse spécialisée (web et papier). Il est auteur de divers ouvrages de recherche en matière d’analyse d’œuvres (Déroutes de Mathilde Monnier) et d’étude des conditions d’émergence et de structuration des démarches artistiques (Danse contemporaine en Afrique, Histoire du CNDC d’Angers). Il est titulaire d’un master 2 du département danse de l’université paris 8. Il poursuit une recherche au long cours sur le sujet Ce que le sida a fait à la danse, ce que la danse a fait du sida, permis par le dispositif d’aides du Centre national de la danse. Il est praticien diplômé de la méthode Feldenkrais.
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