À la première lecture, nous sommes plongés à la source des empêchements humains qui constituent le motif central de ce texte.
Aucun doute les mots sont crus, noirs, presque désespérés mais il y a une malice, une lumière, une révolte dont il faut tirer le fil. Ne pas tomber uniquement dans un pamphlet pessimiste et narcissique mais réveiller une douce poésie de l’âme qui rit et (in)conscientise aussi.
J.h. Cherche Fusil est le tout premier texte achevé d’Aude Sabin. Elle se lance dans l’écriture guidée par l’envie d’en découdre avec les questions et les angoisses qui peuvent nous traverser. Parler de nos peurs, toutes intimes, du rapport au désir, à l’Autre, à la mort, aux choix – ou absences de choix – qui conditionnent et scellent les existences.
Pour la quatrième fois, Ariane Heuzé se voit confier un projet. Elle utilise le théâtre comme un outil sublimant et interrogeant notre monde, réceptacle immense de notre société. Cette humanité qui trouble et fascine, capable du pire chaos comme du meilleur.
Ce projet est le point départ d’une nouvelle ère pour la compagnie La Pierre Blanche et d’une aventure commune entre Aude Sabin et Ariane Heuzé. Toutes deux partagent une quête identique du théâtre, aux frontières de l’art et de l’artisanat, pluriel et collectif. Un théâtre politique où il s’agit d’interroger en permanence la place du et des public-s. Transmettre, questionner, sensibiliser.
J.H. Cherche Fusil est une tragi-comédie des relations humaines instables, brutales et grotesques où le rire est mis au centre.
La Vieille et le Vieux, des parents étouffants et cannibales. Le Fils, sans consistance, pas mauvais au fond, l’imbécile heureux parfait. Un jour, il rencontre Hélène, il en tombe amoureux. Hélène inaboutie cherche un sens aux choses, à sa vie. Elle n’aime pas le Fils. Elle se confie à la Voix, sorte de psychanalyste désaxé. La Voix, comme une frontière indéfinie, semble être aussi l’Ami du Fils.
C’est une histoire en puzzle, fragmentée autour du suicide d’Hélène ; elle cherche un fusil ; le Fils aspire au confort et la tranquillité auprès d’Hélène ; Les Vieux cherchent à maintenir le Fils dans leur giron, sans la belle-fille ; la Voix tire les ficelles et l’Ami tend vers un nouvel avenir amoureux, lui aussi auprès d’Hélène.
La langue est sans détours. Ce texte questionne l’incertitude et l’inaptitude à la vie. C’est un cri de destruction.
Avis Public - Lecture Conservatoire d'Avignon
Saison 2020-2021
Texte et direction artistique : Aude Sabin
Mise en scène : Ariane Heuzé
Jeu : Serge Gaborieau, Fabrice Gaillard, Sylviane Goudal, Stéphane Hervé, Marie-Bénédicte Cazeneuve
Scénographie : Laura Reboul
Création Lumière : Félix Bataillou
Vidéo : Ariane Heuzé
Création sonore : Antoine Prost
Cie La Pierre Blanche
Anis Gras, le lieu de l'autre (Arcueil) & Théâtre Berthelot Jean - Guerrin (Montreuil)
Avec le soutien Le Vent se lève (Arcadi Île-de-France)
Anis Gras, le lieu de l'autre (Arcueil)
Théâtre Berthelot Jean - Guerrin (Montreuil)
Mairie de Paris XII dans le cadre du projet « Quand l’Art se conjugue » : Association Aurore - CHU Bastion de Bercy
Théâtre à durée indéterminée – TDI (Paris XX)
La maison de la poésie de Normandie - La Factorie
La Girandole
Le théâtre des Bains Douches d’Elbeuf
Texte sélectionné par le collectif À Mots Découverts - Espace CésamE
Projet finaliste du tremplin Pépinière - Globe Théâtre et du prix Lucernaire.
Cosmos Arts
14h30 - Séance scolaire
20h - Tout Public
RSVP : [email protected] - 06 22 75 29 62
Du 26 au 29 Février 2020 à Anis Gras, le Lieu de L'autre (Arcueil)
Décembre 2020 au Théâtre Berthelot Jean-Guerrin (Montreuil)
Source : Open Agenda
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