De toutes les constructions du temps de Marguerite de Lorraine à Mortagne-au-Perche, ce couvent à l'écart du centre-ville construit en moins de 10 ans pour être consacré en 1515 a été son projet chéri, tant elle désirait y prier loin des affaires de ses états, à côté de ses chères sœurs clarisses qui avaient servi à l'hôtel-Dieu, et de ses pauvres les plus nécessiteux.
De nos jours, à l'issue d'un long couloir sombre, le visiteur découvre émerveillé son cloître avec sa charpente aux arceaux apparents et ses sobres piliers de calcaire dur, pour ressentir calme et apaisement au cours de sa déambulation…
Si alors il pousse la modeste porte d'entrée de la chapelle attenante, il sera surpris par la richesse des décors du XIX me siècle qui couvrent les murs et la voûte lambrissée, peinte par Pierre-Honoré Chadaigne en 1872. Il remarquera l'exceptionnel hagioscope disposé en hauteur à droite de l'autel, qui permettait à Marguerite de Lorraine accompagnée de ses indigents d'assister aux offices sans pouvoir côtoyer les clarisses installées dans la tribune.
Enfin, il pourra détailler l'histoire qui lui est racontée sur les vitraux et les plaques tombales au sol, dont celle de son époux René d’Alençon.
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