Au Salon du livre de Mouans-Sartoux - (horaires et emplacement à definir).
Tous les soirs, Maryse attend le sosie de Jean-Louis Maclaren qui lui faisait des « caresses suggestives », avec l’espoir fou qu’il vienne à nouveau la serrer dans ses bras. Elle parle Maryse, se raconte, imagine. Les mots se bousculent, s’entrechoquent... Ça fait quinze ans qu’elle « vire à droite, à gauche », qu’elle dit « ça ira, ça ira » parce que ça va toujours quand on a les mots pour le dire. Pourtant, elle se rend compte qu’il y a des choses qui clochent, qu’elle va chez un docteur où il y a marqué « asile de fous ». Mais on ne pourra pas la traiter de folle tant que ce qu’elle dit est sensé. D’ailleurs, elle nous interroge souvent : « C’est sensé ça, non ? » Dans son décalage, elle fait preuve d’une certaine logique. La comédienne Martine Thinières incarne cette Maryse à la fois lunaire et poétique, absurde, déroutante et drôle, pour laquelle on éprouve de l’empathie. Catherine Marnas reprend cette pièce qu’elle a créée en 2001 avec la même comédienne. Serge Valletti y pose les mots de la rue, ceux des gens simples. Sans caricature ni moquerie, il se nourrit de leur langue, de leur truculence. De leur façon de rêver et de raconter le monde autrement. Pas si fous…
Texte
Serge Valletti
Mise en scène
Catherine Marnas
Avec
Martine Thinières
Son
Catherine Marnas assistée de Jean-Christophe Chiron
Lumières
Carlos Calvo assisté de Clarisse Bernez-Cambot Labarta
Scénographie
Carlos Calvo
Costumes
Edith Traverso assistée de Kam Derbali
Construction décor :
Nicolas Brun, Maxime Vasselin, Cyril Babin
Le texte de Serge Valletti est paru aux Editions L’Atalante (2004)
Source : Open Agenda
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