Le chœur de poche du Festival de Rocamadour se penche, pour son premier programme marial, sur la mélodie sacrée sans doute la plus connue : l'Ave Ma- ria. Qui ne dit pas avec un sourire, à la fois tendre et nostalgique : « Ah, l'Ave Maria, qu'est-ce que c'est beau ! » ? Mais pour les chanteurs à qui l'on demande souvent, pour des mariages notamment, de chanter l'Ave Maria, c'est toujours un casse-tête : Ave Maria, oui ! mais lequel ? Celui de Schubert ? de Gounod ? un autre ? Il y en a des centaines, des Ave Maria... Ce texte que les chrétiens apprennent dès l'enfance : « je vous salue, Marie, pleine de grâce... », se répand dans l'église au XIIIe siècle : composé d'un extrait d'évangile, et d'une méditation d'un moine carme en 1265, il a inspiré à peu près tous les compositeurs, de toutes les époques et de tous les pays. De même pour l'autre grande prière quotidienne, le Notre Père. Ces pièces musicales brèves sont des miniatures souvent inspirées, où les compositeurs ont pu exprimer des émotions très variées : intériorité, lyrisme, so- briété ou exubérance, recueillement ou joie, contrition ou louange, d'où une grande variété de formes, une très grande liberté de styles et d'expression. La Sportelle, composée pour ce programme d'une soprano, une mezzo-soprano, un ténor, une basse et un organiste, propose de savourer quelques-unes de ces pépites musicales au fil d'un dialogue entre Ave Maria et Pater Noster, qui traverse à la fois les époques, de la Renaissance à aujourd'hui, et toute l'Europe de l'Espagne à la Russie.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir