DANSE ET ARTS PLASTIQUES - CRÉATION : DEA EX MACHINA ET S - Neufchâteau

1ère partie : Dea Ex Machina - danse et arts plastiques Après une première collaboration performative autour de l'installation des Métamachines en 2015, François Klein, plasticien, et Anne Marion, chorégraphe, se retrouvent pour créer ensemble un costume d'objets hétéroclites pour un corps qui danse. Interprétée par Anne Marion, sur une création musicale originale de Jean-Nicolas Mathieu, la Dea ex machina, femme-orchestre danseuse, sculpture vivante et sonore, s'incarne dans la machine sur mesure imaginée par François Klein. Au gré de sa déambulation et de l'écriture chorégraphique, le corps chimère de la danseuse, mi-chair mi-machine, invite le spectateur à se laisser porter par la poésie visuelle, sonore et étrange de l'univers plastique de François Klein. 2ème partie : S - rencontre d'un corps dansant et d'une robe-marionnette animé par 32 fils Corps nu jeté dans l’arène. Grand cercle de tissu pâle. Laiteux. Bientôt le corps s’en habille et fait corps avec lui. Support à fantasmes et à projections, le vêtement soudain s’anime. Une lutte s’engage. Deux organismes s’affrontent, l’un humain, l’autre textile, qui, tour à tour, cache, révèle, aspire, expulse, dévore, accouche le corps dansant. Mais qui, ici, tire les ficelles ? Qui est agi par l’autre ? Revêtue de ce costume polymorphe qui la voile et la dévoile au fil de l'écriture chorégraphique, la danseuse est le cœur qui anime, met en mouvement, fait vibrer cet espace. Dans cette proposition frontale, spectaculaire, qui emprunte à la marionnette et au mapping, Anne Marion s'intéresse au corps dans ce qu'il a de mystérieux et de divin : faire saillir l’intime, déployer ses paysages internes, l'étirer vers les hauteurs, et faire voyager le spectateur jusqu’à l'étrangeté d'un corps chimérique, mi-chenille, mi-papillon.