En tamoul, kattu maram signifie bois lié, et a donné dans la langue française le catamaran, un bateau à deux coques, symbole dans la création de Sarath Amarasingam de sa culture forgée entre le Sri Lanka et la France. Kaṭṭu Maram est le deuxième épisode de « Terre Sèche », une série chorégraphique, en quatre volets, née à partir d’un voyage de 11 semaines que Sarath Amarasingam a entrepris en 2018, un retour dans son pays natal après 28 ans d’absence. Après avoir exploré la quête d’identité dans le premier épisode, il explore, dans le deuxième, la question du lien à l’autre, à soi et à sa part d’ombre. Il continue ainsi la recherche sur la danse autobiographique, en abordant cette fois la notion d’autofiction à travers le mensonge à soi et l’arrangement de conscience afin de lever « le voile de Maya » sur son histoire. C’est une manière de trouver des nouveaux liens à l’intérieur et à l’extérieur de soi… Le chorégraphe poursuit l’aventure des deux personnages imaginaires, Ganesh et Alice. Sur le plateau, il est question, entre eux, d’une rencontre interculturelle. C’est à travers les danseurs interprètes que Ganesh et Alice s’incarnent. Pour cela les danseurs, Sarath et Nam, puisent l’inspiration dans leurs vécus et dans leurs relations, sur le plateau, au moment du jeu.
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