A 19h00
Séance gratuite sur réservation, dans la limite des places disponibles
Palestine / Allemagne / Qatar / Brésil / France, 2024, 78 min
À l’été 1982, l’armée israélienne a envahi Beyrouth. Pendant cette période, elle a attaqué le Centre de recherche palestinien et a pillé l’intégralité de ses archives. Elles contenaient des documents historiques sur la Palestine, y compris une collection d’images fixes et en mouvement. Partant de cette prémisse, A Fidai film explore la mémoire visuelle de ce pillage et se réapproprie des images désormais aux mains des archives israéliennes.
Propos du réalisateur :
« Je suis né dans une nation où les archives ne sont pas autorisées. Les traces et les preuves de tout un pays et de son peuple ont été détruites et pillées pendant 7 décennies et cela continue aujourd’hui. Il n'y a pas d'archives à consulter, seulement celles des colonisateurs dans lesquelles je cherche des traces. Pour moi, ces archives des colonisateurs sont devenues la caméra des "dépossédés".La menace quotidienne est évidente dans tous les aspects de la vie en Palestine ainsi qu'en exil, où la Palestine, même en tant que nom, et les Palestiniens en tant que peuple sont constamment remis en question. Comment cela est-il encore possible dans l'ère dite postcoloniale ? Il semble que les règles appliquées à la Palestine datent du 19e siècle, lorsqu'il était normal de nier des pays et des populations entières. Que peut-on voir, ressentir et peut-être comprendre à partir de documents d'archives et d'images retrouvées, qui documentent irrévocablement tout ce qui est possible dans un pays réduit en morceaux année après année ? Nous devons nous employer à mettre un miroir face à ces images. Ce n'est pas un film sur un passé ou un présent qui doit être reconnu, mais un film sur un avenir qu'il est encore possible d'imaginer. »
Source : Open Agenda
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