Gens du voyage ou gitans, leur histoire tragique manque d’images. Intimes et familiales ou informatives, elles n’agissent que comme ces cercueils de cérémonie dont le corps est absent, cénotaphes pour une mémoire française oublieuse de ses forfaits. Unité d’application des peines, ce génocide-là se compte par familles entières.
Des pratiques photographiques de fiction documentaire, comme celle de l’auteur « ni juif, ni gitan, fils de déporté résistant » tentent de donner corps à ces images sans Histoire.
Christian Gatttinoni est enseignant à l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles depuis 1989. Pratiquant écriture et photographie depuis le milieu des années 70 il a mené tout un cycle d’images sur la mémoire de l’histoire du XXe siècle à travers l’hommage à son père en tant que seconde génération. En contrepoint la rencontre du corps du désir reste source de vie et donne raison de se battre. Il mène un travail de critique d’art qui s’est principalement intéressé au rapport entre photographie, autres arts et sciences humaines dont le dénominateur commun reste le corps. A l’intérieur de ce champ de recherche il s’est donné autant d’occasions d’écrire à partir de la danse dans ses liens aux arts visuels. Il partage son temps entre la critique d’art, le commissariat d’exposition et la pédagogie de l’image.
En 2020, il a présenté une exposition à la médiathèque d’Orléans sur le thème « Photographier contre l’oubli ».
Entrée libre, réservation conseillée
Source : Open Agenda
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