Chorégraphe brésilienne luttant depuis quarante ans contre la discrimination, Lia Rodrigues travaille depuis quinze ans dans la favela de Maré, bidonville du centre de Rio de Janeiro où elle s’est installée. Et certains parmi les neuf danseurs y sont nés, y ont été éveillés et formés à leur art par la chorégraphe. Spécialiste d’une danse brute et organique, révélant la force des communautés humaines, elle traduit cette fois la violence de sa société. Sur quelques mesures d’un chant kanak répétées à l’infini, les images se succèdent, d’une puissance qui laisse sans voix. « Dans sa pièce Pour que le ciel ne tombe pas, nous touchions d’une manière ou d’une autre à la question de l’altérité. La nouvelle création se réfère toujours à cette question et comment l’aggraver, l’intensifier, trouver de nouveaux problèmes, de nouvelles expériences, de nouvelles perspectives et façons de penser. D’où parlons-nous ? Pourquoi parlons-nous ? De qui parlons-nous ? Comment parlons-nous ? Comment, dans ce lieu spécifique et singulier qu’est la scène, créer un monde ? Un monde haché par une multitude de questions sans réponses, traversé de sombres et fulgurantes images, de contrastes et de paradoxes. Un monde de bruit et de furie ».
Chorégraphie Lia Rodrigues
Dramaturgie Silvia Soter
Interprétation, création Clara Cavalcante, Valentina Fittipaldi, Larissa Lima,Leonardo Nunes, Carolina Repetto, Andrey Silva, Karoll Silva, Felipe Vian, Ricardo Xavier
Musique Extraits de chants traditionnels et de danses des Kanaks de Nouvelle-Calédonie
Collaboration artistique, images Sammi Landweer
Assistante chorégraphie Amalia Lima
Lumières Nicolas Boudier
0 Commentaire Soyez le premier à réagir