A 18h00
Entrée libre pour les adhérents — participation de 2 € pour les non-adhérents
Par Daniel Labrette, maître d'école, militant associatif ... et grand voyageur
En route pour l'Italie...
1770 ! Un érudit local, autorisé par le nouveau propriétaire d'un petit château, près de Bordeaux, en fouille le grenier et trouve un manuscrit inédit.
Surprise ! Il y est relaté un voyage d'un certain Montaigne en Italie, et pas n'importe quel voyage : 17 mois, plus de 4000 km, un itinéraire improbable, comme le moment choisi, et le héros est en bien triste état. Montaigne souffre, en effet, d'un mal très douloureux : la gravelle, des calculs dans les reins. Il part à cheval ; bonjour, le confort.
Cap au nord, bizarre pour aller en Italie. Et d'arriver près d'une localité assiégée par les troupes royales. Que vient-on y faire ? Nul ne le sait. De là, direction pleine est, le nord-est de la France, puis la Suisse et l'Allemagne. Le secrétaire, car c'est un secrétaire qui relate le voyage, nous dit que Montaigne aurait très bien pu aller jusqu'à Cracovie plutôt que de se diriger vers l'Ita-lie ! Un fait certain : le plus souvent, les villes étapes sont réputées pour leurs établissements thermaux. Il semble bien que le but essentiel du voyage, ce soient les soins dont a besoin Montaigne.
C'est l'Italie enfin. Une semaine à Venise, cinq mois à Rome, dix-sept jours à Lucques, dans une région aux bains très réputés.
C'est dans cette localité que Montaigne reçoit une lettre de Bordeaux lui annonçant sa nomination comme maire de la ville. Son retour n'en sera que plus rapide.
Si Stendhal a dit de ses devanciers-voyageurs : "lls savent décrire les murs, ils sont incapables de peindre les mœurs." Il semble que Montaigne ne se soit intéressé ni aux uns ni aux autres. Cependant, sa réputation l'a précédé et, de fait, il est reçu par tous les personnages importants du pays. »
Source : Open Agenda
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