En écho à l’exposition présentée au Jeu de Paume (du 24 septembre 2024 au 19 janvier 2025) Projection présentée par Ophir Lévy, maître de conférences en études cinématographiques à l’université Paris 8 – Vincennes – Saint-Denis.
« Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n’est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu’on ne voit que dans son appartement. Un appartement à Bruxelles. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas. » Chantal Akerman
Née le 6 Juin 1950, Chantal Akerman est issue d’une famille juive émigrée venant d’Europe de l’Est. Sa mère a elle-même été déportée, et sa filmographie, son art, restent en lien constant avec ce traumatisme familial, cette quête des origines. Après avoir réalisé son premier film à 18 ans, elle part aux États-Unis et c’est là-bas, dans l’avant-garde américaine, qu’elle puise une grande partie de son inspiration. Chantal Akerman mène sa carrière entre la France, les États-Unis et la Belgique, mais aussi l’Allemagne ou la Russie, le pays de ses aïeux. Spécialiste de documentaires expérimentaux (la trilogie d’Est (1993), Sud (1998), De l’autre côté (2002)), la cinéaste belge a notamment réalisé Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975), chef-d’œuvre de la modernité et brûlot féministe et La Captive (2000), adaptation de La Prisonnière de Marcel Proust.
Documentaire écrit et réalisé par Chantal Akerman 112 minutes Tarifs du cinéma
Source : Open Agenda
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