A 19h00
10 € / 8 € pour les abonné·es Scène nationale, étudiants et demandeurs d'emploi
Qu’ils s’agissent de mannequins ou de militaires, le défilé qu’ils ordonnent est un déplacement de troupe, une parade commémorative ou strictement au service des apparences de la mode. Tandis qu’elle chausse à tour de rôle les mocassins, les bottines Cambres, les Richelieu en nombre, Mathilde Monnier, pourtant seule sur scène, défile en groupe. Au fur et à mesure de sa déambulation, une marche silencieuse de souliers au sol l’accompagne, la devance ou la contredit. Ils la forcent aux positions ordinaires ou rêvées du marcheur arpenteur. Sans distraction aucune, comme les militaires droits dans leurs bottes, comme les mannequins plantées sur leurs talons aiguilles, Mathilde Monnier avance au ras du sol, tête haute. Ce costume du temps arrêté et suspendu de la déambulation agit comme le souvenir d’une marche immobile et pourtant active, solitaire et pourtant collective.
Source : Open Agenda
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