Le carton, c’est le décalage autrement dit le off de la représentation.
Mais pas que. Récupéré, le matériau est sélectionné selon son épaisseur, sa couleur. A partir d’un original ou d’une photographie, il faut créer les patrons, transférer sur carton, le couper au cutter, le plier sans le contrarier. Assembler et coller : Little K se fait à son tour les petites mains habiles des firmes sportswear multinationales. L’ensemble est solide, durable et soigné. Si la prétention de l’éternité de l’or n’y est plus, reste, une fois les pierres précieuses tombées, le style.
Parce qu’il faut se souvenir qu’à l’origine, cette esthétique hip-hop, ostentatoire mais cool, née dans les ghettos noirs du Bronx, est d’abord un système D. Le hip c’est la débrouillardise. Le hop c’est le mouvement. Le tout, c’est l’intelligence qui bouge, l’alternative.
L’idée est venue à Little K en travaillant avec les enfants. Le jeu, le carton, les codes détournés et retournés, le factice et l’attitude : tout un remix.
Texte de Diane Turquety
Pour cette exposition au Centre Ken Saro-Wiwa, Little K a sélectionné les oeuvres de plusieurs années et des nouveautés à travers lesquelles il a joué avec "la musique, à travers ses objets emblématiques".
Au Centre Ken Saro-Wiwa, 63 rue de Buzenval - 75020 Paris
Vernissage le jeudi 16 novembre 2017 à 19h
0 Commentaire Soyez le premier à réagir