D’abord étendus au sol, les quatre danseurs se redressent, se mettent en mouvement, chacun avec sa propre dynamique corporelle, plus ou moins accordée à celle des autres, puis se lancent dans un tournoiement intense entraînant des interactions nouvelles avec le public, très proche d’eux. Pièce née du désir de rendre visibles - et sensibles - les personnes mises à la marge de la société brésilienne, aCORdo revêt une dimension politique saillante et illustre avec éclat l’engagement par la danse que mène Alice Ripoll.
À l’aide d’une écriture scénique aussi inventive qu’impulsive, la chorégraphe témoigne ici avec une acuité secouante de la réalité quotidienne de Rio de Janeiro, métropole surpeuplée dans laquelle des frontières - invisibles mais hyper contrôlées par la police - maintiennent continûment les pauvres à distance des riches.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir