Quelles que soient les raisons qui poussent à la consommation et favorisent le développement de conduites addictives, quand on arrête, elles sont toujours là.
Il faut apprendre à vivre avec ces compagnons de route encombrants : le vide, l'ennui, le traumatisme, le trouble psy, tout ce qui crée des brèches qu'on essaye de colmater, tout ce qui se tient, ronronnant ou grondant au fond du ravin.
Et on marche sur le fil tendu, juste au-dessus.
- Comment envisager son rapport à soi et aux autres sans béquille ?
- Comment vivre sa sexualité ?
- Comment combler le vide ?
- La substitution d'une conduite par une autre est-elle inévitable ?
Pour parler de tout ça et et échanger nos stratégies, Cendrine, Sophie et Tan organisent un atelier de funambules le 25 mars de 17h à 19h à (Paris intra muros, adresse à venir.)
Ouvert à tout le monde, que vous ayez décroché ou pas, que vous ayez trouvé des solutions ou pas !
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Whatever the reasons that get someone to use and develop all sorts of addictive behaviours are, when you stop, they don't - they're still present.
You have to learn how to live with these cumbersome passengers: emptiness, boredom, trauma, mental health issues. All the cracks you try to fill, be it sugar or spice, not always nice, lurking in an internal valley, waiting.
We are walking on a tight rope.
- How do you build a relationship with yourself and others without crutches?
- How do you live out your sexuality?
- How do you fill the emptiness?
- Is substituting one for another inevitable?
We will talk about these subjects and discuss our strategies at a workshop:"Walking the Tightrope" on the 25 march from 17 to 19 o'clock (in Paris, address tbd)
Open to all, whether in active addiction or not and whether you have yet to find solutions.
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PRÉSENTATION DÉTAILLÉE :
ATELIERS CYCLE PÉNOMBRE.
Format :
- deux heures (et plus, si les lieux d’accueil le permettent).
- dans la pénombre (apportez des fausses bougies, des multiprises et des petites lampes si vous en avez).
- assis-e au sol, sur des chaises ou debout, certaines personnes préférant une position plutôt qu'une autre pour écouter, pour parler… (apportez des coussins de sol si vous en avez).
Ces ateliers ne s'adressent pas aux personnes mineures.
Première partie :
celles et ceux qui veulent noteront la raison de leur présence sur un papier. Nous les lirons à haute voix. Vous choisirez de prendre la parole pour dire que vous être l’auteur-e de tel papier et si vous n’en n’avez pas envie, que vous n’osez pas (du moins pas tout de suite), etc. nous aborderons le sujet de manière moins personnelle.
Deuxième partie :
formation de petits groupes de travail et de réflexion si les problématiques traitées en première partie peuvent être croisées. Sinon, nous continuerons sur notre lancée. Nous avancerons en fonction de la dynamique qui naîtra pendant l’atelier et du nombre de personnes présentes.
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Polyvalence :
Une approche holistique est la condition sine qua non à l’immersion et donc à la compréhension de l’iceberg dans son ensemble (et pas seulement de son sommet).
Nous reconnaissons l'utilité des ateliers non-mixtes comme étapes de compréhension de soi et d'organisation, mais les ateliers du cycle Pénombre ne seront pas calibrés sur ces modèles de réunions militantes ni sur ceux des groupes de parole de type AA et NA.
Les trois personnes qui animeront ce premier atelier sont entraînées et habituées à l’organisation, la gestion et le pilotage de groupes mais il s’agit bien d’un atelier et non d’un groupe de parole.
Sur le même principe que l'association et, entre autres, de ses fanzines - outils thérapeutiques et pédagogiques où chaque personne apporte sa contribution à hauteur de ses envies, de ses compétences, de ses besoins, de ses moyens (écriture, illustration, correction, recherche d’informations, entretiens, transcription, mise en page, financement, distribution, etc.) - , chaque membre présent à l’atelier peut apporter des idées de modules.
Attention toutefois : les thèmes traités par Polyvalence, en général et lors de ces ateliers, en particulier sont à manier avec précaution. La médiation entre individus en souffrance est ici doublée d’une proposition de soutien : vous avez la possibilité de construire un témoignage à tête reposé et vous avez accès à des consultations.
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À savoir :
- ces ateliers ne sont pas « safe ».
- les mots-clefs sont : confidentialité et respect de cette confidentialité.
- les ateliers ne seront ni enregistrés ni filmés.
- nous proposerons une synthèse à la fin du cycle. À plusieurs mains, si possible.
Les personnes qui souhaitent participer doivent se sentir suffisamment solides pour être exposées à des (témoignages de) personnes qu'elles pourraient considérer comme leur ennemi-e.
Un exemple caricatural pour ne pas que cette explication soit trop abstraite : une femme alcoolique parce que traumatisée à la suite de violences conjugales et un homme - donc, selon son focus personnel, un potentiel "ennemi" - accro au porno mainstream, au bombardement d'images qui peuvent être considérées comme hautement "problématiques", par cette femme et/ou par d'autres personnes, voire par le consommateur lui-même, et ainsi de suite.
La société qui fabrique des personnes traumatisées et traumatisantes est la même pour tout le monde. Il paraît dès lors utile et efficace, d'un point de vue thérapeutique et pédagogique dynamique et évolutif, de considérer globalement des problématiques à la fois complémentaires, conflictuelles, inséparables et pourtant bien souvent séparées lors d’ateliers, de réflexions et de publications.
Si vous voulez venir, merci de vous inscrire, nous prendrons en compte les changements d'avis, la flemme, etc. dans nos calculs, mais nous avons besoin d'avoir une idée du nombre de personnes réellement présentes pour trouver une salle adaptée.
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