Après sa belle Passion selon saint Jean présentée en mars 2018, l’Ensemble Pygmalion propose la saint Matthieu, ouvrage plus tardif et plus développé dont Raphaël Pichon donne une vision très personnelle.
« S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu », écrit Cioran. C’est particulièrement le cas de la Passion selon saint Matthieu. Une œuvre monumentale, quintessentielle. Comme pour d’autres musiques sacrées d’envergure, Bach puise dans ses écrits antérieurs pour constituer le matériau de son grand œuvre – ce qu’on appellerait aujourd’hui un best of : ainsi du célèbre Erbarme Dich, dont le thème, déjà esquissé dans des pièces profanes et des cantates, prend ici sa forme la plus aboutie pour illustrer les pleurs amers de Pierre après son reniement. L’édifice est pourtant parfaitement équilibré : il y règne une ferveur religieuse intense, un souffle théâtral le parcourt, ce que souligne la mise en espace de Bertrand Couderc.
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Tim Mead
Lucile Richardot
Robin Tritschler
Bertrand Couderc
Julian Prégardien
Christian Immler
Stéphane Degout
Thomas Hobbs
Raphaël Pichon
Maîtrise de Radio France
Pygmalion
Hana Blažíková
Morgan Jourdain
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