Remettant en cause le poids des traditions, Riccardo Chailly a su retrouver dans son interprétation des symphonies de Beethoven - en particulier dans une œuvre aussi jouée que la Cinquième - leur impact à bien des égards révolutionnaire.
En s’attaquant aux symphonies de Beethoven, Riccardo Chailly a voulu d’une certaine façon revenir au choc originel et tenté d’aller au-delà de décennies de traditions interprétatives. Ainsi précisait-il sa conception de cette musique dans un entretien accordé à L’Express : « Je plaide pour une approche totalement rénovée afin de retrouver l'essentiel : la prise de risque. La musique de Beethoven est tout sauf confortable. Chaque page de ses symphonies réclame d'énormes efforts de la part des musiciens. Le niveau de jeu, en termes de virtuosité, et l'implication qu'elles demandent sont très élevés. Si l'on suit les indications de tempo du compositeur, ce qui n'est jamais vraiment fait, cette musique est effectivement très risquée à jouer. »
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
Riccardo Chailly
Orchestra Filarmonica della Scala - Milan
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