vendredi 7 octobre, 20h00
Athénée-Théâtre Louis Jouvet
7 rue Boudreau
Paris 9ème
CONCERT
CINÉ-CONCERT
In conspectu tuo, 2017 JUAN PABLO CARREÑO (1978-)
soprano, orgue, flûte, trio à cordes (15’)
*Création mondiale, commande de Nova et Vetera
Une messe est une œuvre pour grand orchestre, deux chœurs, quatre voix solistes et orgue. Un dialogue entre différents textes sacrés et profanes, réunis autour de la structure ancestrale de la messe catholique. Le fil conducteur de cette œuvre est une recomposition de l’un des écrits les plus passionnants de Saint François d’Assises, l’Office de la Passion du Seigneur, un via crusis littéraire composé de quinze psaumes parlant du mystère pascal, qui sont à sa façon une recomposition chrétienne des psaumes de l’Ancien Testament —avec des insertions provenant de différents livres de l’écriture et de quelques écrits de Saint François lui-même—, le tout confronté à des témoignages déchirants de victimes de la violence en Colombie d’une part et d’autre part à l’œuvre de deux des plus grands penseurs du XXème siècle en Colombie : l’écrivain Fernando González et le philosophe Nicolás Gómez Dávila.
Ce projet se divise en deux grandes parties : l’Officum Passionis Hostias (l’Office de la passion des victimes), une oraison funèbre en hommage à la mémoire des victimes de la violence en Colombie, et un autre qui tourne autour de l'ordinaire de la messe catholique.
L'Officium Passionis Hostias fonctionne comme un avènement, l'annonce d'une réconciliation à venir, à travers d’une oeuvre qui incarne la souffrance physique et spirituelle du christ et des victimes de la violence en Colombie. La deuxième partie, Une messe pour la réconciliation avec soit même, célèbre comme signe d'espoir une réconciliation qui arrive.
L’oeuvre In conspectu tuo fait partie de l’Offertorium de Une Messe.
Sinfonía municipal n° 8, 2017
EDSON VELANDIA (1975-)
pour ensemble
*Création mondiale, commande de Nova et Vetera
La série des Sinfonias municipales (symphonies municipales) porte son nom en hommage à la centenaire banda municipale de Piedecuesta. A la place de la traditionnelle baguette de chef d’orchestre, ces pièces sont dirigées avec une machette, instrument emblématique de l’agriculture qui facilite l’expression sauvage.
J’ai créé les Sinfonias n° 1, 2, 3 en 2008 sur la place du village avec cette banda centenaire. En 2011, le festival Jazz al Parque de Bogota m’a commandé la Sinfonía n°4 qui a été jouée par le Big Band Bogota, puis en 2013 sur l’invitation du festival Distrifonica de Bogota les Sinfonias n° 5,6,7 ont été créées. Cette fois c’est une commande de Nova et Vetera qui m’a amené à la Sinfonia n°8 qui sera la première à être écrite pour une formation mixte, différente d’un big band ou d’une banda. Cette Sinfonia, comme les précédentes, sera une œuvre de musique aléatoire en un seul mouvement. Sa structure est composée de cinq modules ou motifs que j’organise et combine librement sur scène.
ENTRACTE
Garras de oro, Self Fiction III, 2013
JUAN PABLO CARREÑO (1978-) & NIETO (1979-)
ciné-concert pour guitare électrique, clarinette, orgue,
soprano, contre-ténor et ensemble sonorisé avec dispositif
électronique.
Commande du Festival Paris Quartier d´été
Académie de France à Rome, Villa Médicis
Création : 25 juillet 2013, Paris
SELF-FICTION, ¿UNE MUSIQUE DISJONCTIVE ?
L’intense activité politique de la fin du XXe siècle dans l’hémisphère sud- américain a profondément marqué les créateurs de ma génération. Les antagonismes et affinités de plusieurs cultures, l’envie de transformer en œuvre artistique l’énergie, la force, et l’intensité des musiques traditionnelles latino-américaines, et la science acoustique et formelle de la musique dite contemporaine sont les éléments qui ont permis, pour un compositeur comme moi, d’entamer une quête d’identité artistique. Dans cette œuvre il y a un décrochement entre les différents plans sonores dû au dédoublement du phénomène acoustique par la sonorisation. Self-Fiction représente la quête de la confrontation entre un objet musical et son image
transformée — dans une sorte d’auto-découverte—, placée en parallèle à une transmutation d’un contexte. C’est ce que j’appelle une « musique disjonctive » : une expérience où la musique trouve une nouvelle forme de fonction à l’intérieur
d’une abstraction. Ici, cette expérience est menée à l’intérieur d’un espace acoustique rempli par des sons d’orgue et des sons de synthèse : l’exercice d’auto-découverte est vécu dans un monde où le silence n’est pas possible. À certains moments de cette œuvre, l’ascension chromatique de la clarinette et la disparition progressive de l’ensemble instrumental par l’électronique pulsée sont des formes d’échappement qui annoncent et précèdent des fanfares nées de mon écoute
d’enfance, des souvenirs des “bandas” de fêtes étranges dont l’activité est liée aux espaces de célébrations populaires. J’ai écris cette oeuvre entre la France et l’Italie, comme Pensionnaire à l’Académie de France à Rome (Villa Médicis).
Dans la première partie de Garras de oro, les fenêtres s’ouvrent et permettent d’écouter des vers fragmentés de Porfirio Barba-Jacob, comme des marteaux piqueurs qui caressent l’oreille : un peu comme le réveil au jour sur le chantier
de la Villette, un peu comme le temps irréel et suspendu de Rome depuis le Pincio.
Juan Pablo Carreño
Le Balcon
Maxime Pascal, direction musicale, violon *Sinfonía municipal
Edson Velandia, direction musicale *Sinfonía municipal
Florent Derex, projection sonore
Augustin Muller, informatique musicale *Garras de oro
Nieto, vidéo, scénographie, lumières *Garras de oro
Pascale Lavandier, costumes *Garras de oro
Elise Chauvin, soprano
Guilhem Terrail, contre-ténor
Giani Caserotto guitare électrique
Sebastián Villanueva guitare électrique
Iris Zerdoud, clarinette
Sarah Kim, orgue
Samuel Bricault, flûte
Ye-Chang Jung, hautbois
Julien Abbes, basson et contrebasson
N.N., cor
Florent Cardon, trompette
Maxime Morel, tuba
Pedro Ojeda, batterie et percussions
You-Jung Han, violon
Elsa Seger, alto
Myrtille Hetzel, violoncelle
Concert realisé dans le cadre de l´année France-Colombie, le Week End Colombien à L Athenée et le Festival Colombie un Cartel Contemporain.
Co-production: Athenée Théâtre Louis Jouvet, Le Balcon et Nova et Vetera
Le Festival Colombie un cartel contemporain reçoit le soutien de l’Institut Français et du Ministère de la Culture de Colombie dans le cadre de l’Année France-Colombie 2017.
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