Si l’Europe a été le centre énergétique du monde à l’époque de la Révolution industrielle, grâce à l’exploitation précoce des mines de charbon, ce «croissant fossile» qui a été le berceau de la modernité industrielle, des empires coloniaux et de l’anthropocène, le vieux continent est aujourd’hui à la périphérie de la géopolitique énergétique mondiale.
Dans un rapport de l’Atlantic Council intitulé «Escaping the Permanent Suez: Navigating the Geopolitics of European Decarbonization», Ben Judah, Tim Sahay et Shahin Vallée décrivent la faiblesse énergétique structurelle du continent européen et proposent des pistes pour accélérer la décarbonation sans créer de nouvelles dépendances.
Ce rapport, qui fera l’objet d’une publication dans le Grand Continent, soulève un certain nombre de questions.
Comment mettre en oeuvre les politiques écologiques nécessaires pour atteindre les objectifs climatiques sans renforcer les mouvements populistes qui se nourrissent des mécontentements suscités par la transition ? Comment réduire la dépendance européenne aux autres grandes puissances sans intensifier la compétition industrielle et économique entre la Chine et les États-Unis ? Comment enfin faire de la faiblesse énergétique européenne un atout, et de l’Europe sans énergie fossile le lieu d’invention d’un futur décarboné, «l’avant-garde d’une autre proposition politique, moins tributaire de l’esprit de conquête qui triomphait lorsque l’on pensait la Terre infinie», d’après les mots de Pierre Charbonnier ?
Pour répondre à ces questions, nous recevrons, pour ce mardi du Grand Continent à l’École normale supérieure :
Comme tous les mardis du Grand Continent, cet événement est ouvert à toutes et à tous, mais les inscriptions sont obligatoires.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir