Les artistes prennent les risques pour tout le monde. Elles osent faire en public, ce qu'elles ne pourraient pas faire seules. Le public les protège. Mais à condition qu'elles aient pris le risque de les perdre. Un jeu de dépassement des bornes fait que l'art est toujours insuffisant. Ici il s'agit de mettre en scène ce rapport de confiance qui fait que les oeuvres peuvent avoir lieu seulement en public. Montrer l'acte le plus sécurisé qui soit : confier sa vie au public. Persuadé que malgré les apparences, dans cet abandon vertigineux aux mains des spectatrices*, il n'y a plus aucun danger. Ici on ne sait plus qui tient à qui, qui tient qui, et à quoi tient tout ça, c'est collectif et intime à la fois, métaphorique et mécanique, chorégraphique et accidentel, ça parle et ça se tait à tue tête. Dans une scénographie commune et sublime, un arbre. Camille Boitel * trouvant que l'écriture inclusive présentait quelques difficultés et manquait parfois de fluidité de lecture, j'ai décidé de simplifier en utilisant systématiquement le féminin.
Source : Open Agenda
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