En 1693, Henry Desmarest (1661-1741), compositeur de 32 ans et ancien page de la chapelle royale de Versailles, défraye la chronique lorsque sa tragédie-lyrique Didon est créée : il vient de révéler qu'il était le véritable auteur de la musique de Nicolas Goupillet, sous-maître de musique de la chapelle royale de Louis XIV. La supercherie ridiculise le monarque, sa musique et le concours qui avait permis dix ans plus tôt de renouveler les compositeurs officiels. Si le succès de l'opéra profita certainement du scandale, l'échec de la puissante cabale qui fut montée pour le retirer de la scène confirme que le public sut immédiatement apprécier la qualité de l'œuvre. Cela permit à l'Académie Royale de Musique, bien orpheline depuis la mort de Lully et de Quinault, de repartir d'un nouvel élan. L'œuvre a une personnalité indéniable. Si elle s'inspire fortement du modèle d'Armide de Lully, elle s'en émancipe par un nouveau sens du drame et surtout par une écriture musicale qui doit beaucoup aux autres grands modèles du compositeur, en particulier Henry Du Mont et Marc-Antoine Charpentier (sources Centre de musique baroque de Versailles).
Véronique Gens Didon Reinoud van Mechelen Enée Thomas Dolié Mars, Iarbe, L’Ombre de Sichée Marie Perbost Anne, La Renommée Judith Van Wanroij Vénus, Barcée, Une Nymphe, Une Carthaginoise, Une Dryade Marie Gautrot La Magicienne, Une Dryade Marine Lafdal-Franc Une Nymphe, Une Carthaginoise Nicholas Scott Mercure, Arcas, Un Carthaginois, Un Faune, Une Furie, Un Plaisir Guilhem Worms Jupiter, Acate, Un Carthaginois, Un Faune
Hervé Niquet, direction musicale Orchestre et Choeur du Concert Spirituel
Coproduction Centre de musique baroque de Versailles, Le Concert Spirituel, Théâtre des Champs-Elysées
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