Avec chacun leur singularité, ces trois groupes présentent à la fois le côté engagé et féroce qui ne cesse de renouveler les limites du rock dans les musiques actuelles tout en prenant le soin de l'exigence dans le choix des textes et de leur interprétation. Une soirée qui nous donne envie de se soulever, d'oublier tout conformisme et de se laisser surprendre.
DIMONÉ & KURSED
D’une voix pénétrante a la fois grave et soyeuse, Dimoné distille une poésie sans fard, presque charnelle, posée sur une pop mélodique portée par les guitares. Avec "Mon Amorce", 5ème album, point de portrait du musicien au singulier sur la pochette. C’est la photographie d’un Band qui s’affiche en couverture. Dimoné est au centre avec deux noms sur la façade, le sien et Kursed, combo rock lui aussi Montpelliérain. C’était une volonté artistique de révéler et d’exprimer cette part rock qui le constitue et l’inspire depuis toujours, l’énergie des guitares provocant une électricité organique, laissant aux chansons, à la poésie toujours intacte de son auteur, le soin de nous surprendre et de nous séduire à nouveau.
LA PIETÀ
Depuis trois ans, La Pietà explose sur scène, aux quatre coins du pays. Ces moments
live sont tendus, ombrageux, provocants, festifs, propices à la communion. C’est ce même paradoxe qui pulse comme une artère au cœur de La Pietà, que ce soit en électrique ou en
piano voix, formule scénique qui donne encore plus de profondeur aux textes. Après trois EP rageurs en forme de chapitres où elle avançait masquée, autant sur scène que
symboliquement, La Pietà sort à visage découvert La Moyenne, son premier album, en février 2020. La parution d’un roman suivra de près. Une fiction qu’on devine pourtant très personnelle, où sa plume vertigineuse peut s’exprimer en silence, comme pour offrir de nouveaux sous-titres aux arrangements musicaux d’Anthony Bellevrat et Vincent Choquet.
C’est un chuchotement. Un effleurement. Un espoir qui se fraie un chemin sur terrain miné.
Electric Octopus Orchestra
C’est du rock’n’roll, du punk, c’est pop et ca vous ramasse à chaque fois. C’est taillé dans la roche et réduit à l’essentiel. Electric Octopus Orchestra, duo virtuose qui donne de la transe au blues et qui tord la pop dans tous les sens. Sauvage et maîtrisé, on ne sort jamais indemne d’un de leurs concerts et on se demande toujours comment deux personnes peuvent donner autant. Un jour, ils ont fait cette chose simple : ramasser le premier instrument qui passait et l’emmener le plus loin possible, l’essorer jusqu’à plus soif, le transcender petit à petit et en faire un art. Quand deux personnes de ce type-là se croisent et s’associent, le résultat est explosif !
Organisée et portée par le Label Estampe, avec les salles de musiques actuelles en région Occitanie – El Mediator à Perpignan (66), Victoire 2 à St Jean de Vedas (34) et Paloma à Nîmes (30). Une co-réalisation avec Opus 220.
Electric Octopus Orchestra
LA PIETA
+++ La Piéta, c’est la mere douloureuse.
La femme, la fille, la soeur, la mere, la trainée, la sainte, la folle, la forte, la fragile, la fière, la coup-rageuse, la brisée, la réparée, la cure, la toxique, la douloureuse.
Electro-nique, eclectique, electrique, tantot slameuse, tantot mélodique, souvent entrainane entraineuse entremetteuse, toujours directe, comme un poing dans la gueule, comme les points sur les i, comme les pointillés qui deviennent horizon.
La Pietà n’est pas là pour plaire, mais toujours pour déranger.+++++
» Je ne suis pas devenue une icone, droguée et anorexique, non je ne suis meme pas de cette trempe la. je suis devenue grosse. c’est moins glamour.. je ne suis pas morte, mais pas vraiment en vie. je tiens. pour rien. je suis de ces fantômes. je suis la classe moyenne. le beauf moyen. le pas tres intelligent, mais pas completement demeuré. juste assez pour savoir que je ne sais rien. juste assez pour comprendre que je ne comprends rien. juste assez pour voir que je ne suis pas comme eux. juste assez pour voir que le monde fout la gerbe, pas assez pour vomir.
je suis pas vraiment blanche, pas vraiment noire. je suis pas riche, pas si pauvre. je ne suis ni religieuse, ni athée. je suis de la pire race, de la pire generation, de ceux qui ne croient en rien, qui ne viennent de nulle part, et qui ne vont nulle part. je ne suis la fille de personne, mais je ne suis pas abandonnee. je suis juste moyenne. je suis la moyenne. à peine. »
La Moyenne, La pieta.
Dimoné
Dimoné n'est pas de ces dociles caboteurs longeant le rivage. Il préfère mettre cap au large, chercher les remous. Ce poète-cartographe sillonne d'impétueux courants intérieurs, vogue de rêves en fantasmes, essuie doutes et constats. Pour finalement jeter l'ancre en des territoires inexplorés, entre 40èmes rougissants et 50èmes urgents, là où la pudeur le dispute à la sincérité, le sacré au secret, le rageur au tendre. A rebours des chroniques du quotidien,son écriture affutée aspire à l'universel. Sa plume caresse l'homme « au plus près de l'os », cisèle le verbe avec élégance, au gré des jeux de mots et doubles sens. D'une voix pénétrante à la fois grave et soyeuse, il distille une poésie sans fard, presque charnelle, posée sur une pop mélodique portée par les guitares. Dandy démon, Dimoné grésille, irradie, bouillonne, crépite et éclabousse. Il nous invite à suivre une odyssée singulière et inspirée au creux de ses tourmentes, qu'il défie, pour mieux les vaincre, telles de délicates fortunes de mer .
KURSED
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